Analyser une radiculopathie pour ajuster le traitement

PAR MARTIN MELBYE

Traduit pour l’Agence EBP par Aude GUILLEMAIN D’ECHON
Relecture : Guillaume DEVILLE

Aalborg+Rygklinik_ND86960.jpg

INTÉRÊT DES OUTILS D’ANALYSE

Comment ajustez-vous votre traitement et votre rééducation pour les faire progresser en fonction de la douleur et du stade de guérison de la racine nerveuse ?
Si vous voulez en savoir plus, je vous invite à lire ce qui suit.

Au cours des 3 jours de formation portant sur les radiculopathies discogéniques, nous allons vous enseigner ce que vous devez savoir pour pouvoir concevoir et adapter votre plan de rééducation.

Cette formation vous permettra notamment de concevoir un plan de traitement structuré, dont le but sera de permettre le retour à un niveau fonctionnel normal et une diminution des douleurs, en adaptant les exercices et le retour aux activités physiques à chacune des phases de guérison de la racine nerveuse.

ADAPTER LES EXERCICES POUR UNE GUÉRISON OPTIMALE

Une hernie discale peut provoquer des symptômes radiculaires, des radiculopathies et une douleur locale lombaire.

Les symptômes vont évoluer tout au long de la guérison. Notre intervention kinésithérapique doit s’ajuster à ces changements tant sur le plan du traitement de la douleur que sur l’intensité de la rééducation proposée. Nous n’allons pas garder les mêmes exercices du début de la rééducation jusqu’au moment où le patient n’aura plus aucune douleur et aura retrouvé une fonction complète.

Mais comment savoir quand il est temps de changer d’exercices et de faire progresser la rééducation ?

Illustration.png

PHASE DE DETERSION

En se basant sur nos connaissances actuelles, nous savons qu’une hernie discale engendre un processus inflammatoire lui-même responsable de la destruction de la hernie. Cette phase de guérison sert à nettoyer la lésion et à éliminer le matériel discal qui constitue la hernie.

Typiquement, nous constatons à cette phase que la douleur est provoquée par des mouvements, des activités fonctionnelles et des procédures de tests cliniques impliquant une compression du foramen intervertébral et du canal rachidien.

A ce stade le traitement et les exercices doivent viser à diminuer la compression mécanique sur la racine nerveuse et à stimuler la circulation sanguine pour évacuer l’œdème.

PHASE FIBROBLASTIQUE

La racine nerveuse et les fibres annulaires externes du disque ont la capacité de guérir grâce à la réparation fibroblastique. Savoir identifier cette phase de guérison implique l’utilisation de tests de provocation de la douleur qui vont étirer mécaniquement le tissu neural.

A cette phase les exercices doivent permettre de faciliter la néosynthèse tissulaire et éviter tout perte de fonction non-nécessaire. Stresser le tissu cicatriciel en alternant des contraintes mécaniques sous la forme de mises en tension-compressions permet une réparation tissulaire de meilleure qualité.

PHASE DE REMODELAGE

Le tissu de cicatrisation étant en place, une période pendant laquelle il va progressivement se renforcer débute.

Tant que le tissu de cicatrisation n’est pas assez fort pour tolérer des contraintes fonctionnelles normales, le patient peut continuer à ressentir une douleur due aux activités quotidiennes. Quoi qu’il en soit, l’activité physique peut ne pas provoquer de douleur immédiate. Un tissu guéri mais qui n’a pas retrouvé une force normale peut devenir douloureux après un certain temps de latence. Le but du traitement et de la rééducation à cette phase est de renforcer le tissu conjonctif et de retrouver une fonction normale.

Ce processus demandera au patient et au thérapeute d’avoir confiance dans le fait que le corps saura résister à une exposition graduelle aux contraintes mécaniques.

VOUS VOULEZ EN SAVOIR PLUS ?

Vous voulez savoir comment identifier les différents stades de guérison chez vos patients et être capables de concevoir des stratégies de traitement et de rééducation adaptées à chacun de ces stades ?

Ces compétences sont justement ce que Martin Melbye enseigne pendant son cours de 3 jours sur la prise en charge des radiculopathies.

Précédent
Précédent

Faut-il toujours faire confiance aux auteurs des revues de littérature qui notent les essais cliniques ?

Suivant
Suivant

Sur l’ouverture de l’entretien clinique